mercredi 5 août 2009

Je sais pas si c'est moi...


Mais quand vous étiez petit et que l'on vous payait des tours de manège, vous trouviez pas que les enfants qui prenaient autre chose que le vaisseau spatial ou l'hélicoptère (en gros, tous les trucs qui ne montaient pas) étaient des cakes?

mardi 4 août 2009

Journal d'un elfe noir: Prélude

Ceux qui me connaissent savent que j'aime les jeux de rôles, activité que je pratique régulièrement.

Ceux qui ne me connaissent pas, et qui ne lisent surement pas ce blog, peuvent ne pas savoir ce qu'est un jeu de rôle, et encore moins un Grandeur Nature.

Donc, pour éviter de futures incompréhensions pour de non-existants lecteurs inconnus, nous allons rentrer dans la phase explicative.

Un jeu de rôle basique se joue en groupe d'en général 4 à 6 personnes. Un de ces joueurs prend le rôle d'arbitre et de conteur, il devient ce qu'on appelle le "maître du jeu". C'est lui qui décide de ce qui est possible ou non dans le jeu et qui raconte ce qui se passe. Les autres joueurs, eux, interpretent chacun un personnage, ce sont donc les "PJs" ou "personnages joueurs".

Chacun des PJs donc, interprète un personnage qu'il crée; il lui trouve un nom, une histoire, un metier, et tire aux dés (pour conserver une part de hasard) ses différents attributs, c.a.d. sa force, son intelligence, sa beauté, son agilité etc.. Puis, pour savoir ce que le personnage sait faire, le PJ distribue un certain nombre de points dans des compétences (telles que se battre, conduire une voiture, pratiquer la médecine, mais aussi jouer aux cartes ou chanter), le nombre de points en question dépendant des attributs du personnage. Puis, pour ne pas oublier tout cela, il note les résultats sur une fiche qui lui servira de référence qu'il appellera fiche de personnage, dans le but de faire croire que les paratiquants de jeux de rôles n'aiment pas les choses compliquées (ce qui est complètement faux).

Le maître de jeu, ou "MJ", décide d'une histoire, soit qu'il l'ait créé lui-même, ou qu'il l'ait trouvée quelque part, et la dépeint aux PJs. Ceux-ci font évoluer leurs personnages dans cette histoire, un peu comme s'ils étaient les héros d'un film ou d'une bande-dessinée, et essayent de résoudre les problèmes sans que leurs personnages meurent. Pour être sur que les décisions du MJ ne soient pas complètement arbitraires, et pour empêcher les PJs d'être trop de mauvaise foi, ils appliquent des règles, qui renvoient à des tableaux, des figures, des pourcentages et des lancers de dés, bien que ce soit le MJ qui soit censé avoir toujours le dernier mot (j'ai bien dit que c'était arbitraire ).

En gros, c'est comme quand votre mère vous racontait une histoire, sauf que fous choississez ce que font les personnages.

Maintenant, le jeu de rôles grandeur nature, ou GN est quasiment la même chose, mais grandeur nature. Cela veut dire que l'on a un certain nombre de joueurs en costumes, qui interprètent leurs personnages dans une histoire mise en place par un/des organisateurs. Tout ce qui est déplacement et actions simples (manger, boire, dormir, se sauver) est en général directement fait par le joueur, et tout ce qui est compliqué est traduit par une capacité speciale que le personnage possède ou non (personne ne vous demanders de vraiment crocheter une porte par exemple, mais un organisateur aura mis un panneau dessus qui dira que seuls les personnages avec le talent serrurerie pourront l'ouvrir). Quant au combat, il est en général soumit à des règles qui obligent à utiliser des armes en mousse, donnent un nombre de points de vie par membre, et à force de se faire taper dessus, on se voit contraint de simuler l'unijambisme, l'unibrassisme (je sais, ce mot n'existe pas), le coma, voire même la mort.

Le format le plus commun aux GN est ce qu'on appelle une murder-party ou soirée enquête, durant laquelle les joueurs doivent identifier un (faux) meurtrier parmi eux et qui regroupe une dizaine de personnes. On voit aussi des grands rassemblements qui peuvent inclurent jusqu'à 5000 personnes et durent toute une semaine.

J'ai pour la première fois participé à un GN, qui réunissait à peu près 200 joueurs, 80 encadrants (qui changent régulièrement de costumes et jouent les personnages secondaires et les monstres) et une quinzaine d'organisateurs. Ce jeu opposait dans l'univers de Warhammer (un célèbre jeu de figurines et jeu de rôles) deux camps, l'Empire et le Chaos, dans une grande bataille pour la gouvernance d'une contrée imaginaire quelconque.

Je jouais bien sur un membre du chaos, elfe noir disciple de Slaneesh, dieu de l'extase et de la souffrance, qui est très dans le SM et ce genre de choses (ce n'est pas moi qui ai choisi), et pour ceux que ça interesse, et aussi pour les autres, je vais durant cette semaine vous conter comment j'ai vécu cette aventure.