mardi 21 juillet 2009

Bye Bye (ou Ménélik ne comprend pas ce qu'il chante)



Ah, les années 90, le moment ou la musique à atteint son apogée. Ce soir, comme je me sens d'humeur taquine, je me propose de revisiter avec vous ce monument de ma culture musicale, Bye Bye de Ménélik (enfin quand je dis je vous propose, c'est pas vrai, moi je fais et vous, vous disposez).

Je trippe cette chanson.Non, vraiment, je sais bien qu'elle est nulle, mais je la trippe. Pour comprendre à quel point je trippe cette chanson, il faut savoir que j'avais même envisagé de la reprendre avec mon frère. Comme je suis incapable de jouer correctement d'un quelconque instrument (à l'exception du triangle), le projet est vite tombé à l'eau. C'est à dire qu'après de nombreux mois, j'ai compris que mon frère ne voulait pas faire un duo romantique avec moi.

Quant à savoir pourquoi je la trippe, et bien c'est très simple. La vérité c'est que soit cette chanson n'a aucun sens, soit les personnages sont complètement stupides, et je vais vous permettre de vous en rendre compte.

Dans le clip, le garçon, joué par Ménélik et ses potes pseudo-vedettes des 90's aujourd'hui disparues (deux rappeurs, un acteur, un des mecs de Classe Mannequin), est en train de s'éclater dans une soirée. Surement parce qu'il est en manque d'engueulades avec sa copine, il décide de monter dans sa belle merco et de rentrer chez lui.
Je sais pas vous, mais moi, il n'y a que deux raisons pour lesquelles je rentre chez moi alors que je suis en soirée. La première, c'est que je veux dormir, la seconde que je veux tirer un coup (même si elle aboutit moins souvent que la raison n°1). Ménélik lui, ne rentre pour rien, comme ça, juste pour le plaisir de rentrer et de repartir, puisqu'il dit à son pote qu'il va revenir.
Mais sa copine, jouée par la nana qui chante et par d'autres filles qui n'ont jamais réussi dans la vie, ne compte pas le laisser profiter de la vie, non, non, non. Elle lit dans le salon.
Dès qu'elle entend la clé dans la porte, surement pour augmenter la tension dramatique, elle ferme son livre et dait semblant de dormir. Bien sur, le garçon, qui ne se doute de rien, ouvre la porte. Pour ne pas perdre ses clés pendant les trois minutes qu'il compte passer dans l'appartement, il les jette dans le saladier de l'entrèe. Conditionnement au rangement ou bien paranoïa autour de la perte de ses clés, le clip n'explore jamais ces questions. Le garçon allume la lumière, et la fille se lève tout de suite, démontrant qu'elle est aussi incapable de faire preuve de patience que de faire semblant de dormir. Et là, la chanson commence.
La fille attaque par "Ou t'étais?", et le garçon répond très honnêtement qu'il s'amusait à une teufè (parce que dans les 90's on prononçait la fin des mots en verlan), et qu'il n'a pas fait attention à l'heure. Bon la fille n'en est pas très persuadée, le garçon se voit alors obligé de confirmer par c'est vrai. Mais la fille l'accuse d'être un voleur. C'est d'ailleurs certainement pour cela qu'il compte repasser à la soirée. Le garçon doit avoir volé des trucs dans la soirée, il les ramène chez lui pour les cacher, et comme tout bon coupable, il retourne sur le lieu du crime: la soirée. Tout prends maintenant un sens nouveau.
Mais là, le garçon lui répond qu'elle se fait des films, ce qui veut très certainement dire qu'il n'est pas un voleur, qu'il est juste un idiot, parce qu'il rajoute qu'il ne voulait pas la réveiller. Si vraiment il ne voulait pas la réveiller, il aurait fait comme n'importe quel bon petit ami: il se serait bourré la gueule jusqu'à quatre heures du matin, ou il serait rentré chez lui bourré, mais en étant sur que sa copine était dans son sommeil profond. Mais lui ne vient que quand elle fait semblant de dormir, soit 3 heures trop tôt.
Ensuite la fille lui explique qu'elle en à marre de le voir rentrer à pas d'heure parce que le garçon fait le con avec des lascars, utilisé ici dans le sens de vauriens. Le garçon lui dit gentiment qu'elle gueule si fort qu'elle doit réveiller les voisins, et que c'est pas des vauriens chérie, c'est des potes.
Sauf que ses potes s'amusent à appeler la fille quand le garçon n'est pas là, et bien qu'elle utilise les mots respect et déférence, je crois qu'elle sous-entend qu'ils disent du mal du garçon, qui est lui visiblement choqué par la nouvelle. Elle insiste en lui disant que "petit malin, je sais bien que t'es au courant la dernière fois tu les as vu faire" (pas littéralement, mais c'est l'idée). Donc si j'ai bien compris l'histoire, quand le garçon sort avec ses potes, ceux ci appellent sa copine pour dire du bien de lui (très certainement parce qu'il le leur a demandé pour se la péter auprès de sa copine) et pour la draguer (la encore parce qu'il le leur a demandé pour vérifier si elle est fidèle), du coup elle est vénèr et c'est pas des amis mais des vauriens.
C'est à ce moment qu'on entend le refrain pour la première fois:
Tu es la seule qui m'aille,
Je te le dis sans failles
Reste cool bébé sinon j'te dirais bye bye.
que se répètent à plusieurs reprises les protagonistes.
Le message de la chanson est donc le suivant: tu es la/le femme/homme de ma vie, mais si tu me fais chier je partirais quand même parce que je suis trop con/ne (ça c'est moi qui rajoute).
Quand on revient au couplet, l'embrouille entre le garçon et la fille est à son paroxysme, puisque la fille fait ses valises, et que le garçon lui dit qu'elle peut le faire. Je crois qu'il a besoin de le préciser car il sait bien que sa copine ne sait même pas faire semblant de dormir, alors prendre ses affaires ne doit pas lui être facile non plus. Heureusement la fille lui apprend qu'elle s'était déjà préparé (tu crois qu'j't'ai attendu pour le faire) et qu'il va bien s'amuser avec ses serpents, mais là, je crois qu'elle parle encore des potes/vauriens et non pas qu'elle fasse une allusion à des pénis, même si elle parle d'orgie tout de suite après. C'est suffisamment important pour être signalé, la nana a beau être stupide, elle considère quand même qu'il est normal qu'un garçon organise régulièrement des orgies avec ses potes pour se relaxer. Mesdemoiselles, certaines d'entre vous ferait bien d'en prendre de la graine.
La fille remarque ensuite que le garçon sourit encore (surement à la perspective des orgies), et du coup lui dit de faire gaffe ou qu'elle va le virer de l'appartement. C'est bien une femme, elle a déjà oubliée que 20 secondes plus tôt c'est elle qui préparait ses valises, ce qu'elle n'a pas su finir malgré les encouragements.
A la perspective de se voir quitter son domicile, le garçon, qui ne veut à priori plus retourner à la soirée, l'invective à quitter les lieux, après tout, la mère de la fille lui avait bien dit de ne pas sortie avec un loser comme le garçon. Et comme il est énervé, le garçon lance une petite vanne sur belle-maman, y'a pas de raison de se priver. Et puisque la fille lui demande d'arreter de dire du mal de sa mère, il insiste, dis que c'est un parasite et qu'elle n'aime de lui que son portefeuille. Roh, pourquoi tu dis du mal de maman, elle t'aime bien quand-même, t'es qu'un salaud, lui répond en substance la fille.
Du coup c'est à nouveau le refrain, je t'aime, mais me saoûle pas, toi non plus grognasse, etc.
Pour le dernier couplet, la fille lui dit qu'on s'en fout des voisins, que franchement t'abuses petit bâtard. Au fait elle vient seulement de comprendre que le garçon lui a demandé de parler moins fort dans le premier couplet. Du coup, le garçon lui répond que c'est rien qu'une grosse chieuse et que elle lui empêche de faire plein de trucs, comme de sortir faire la fête avec ses potes, de faire des plans à trois avec une autre nana et qu'en plus ils baisent même plus.
La fille n'aime pas qu'on remette en question la manière dont elle organise ses activités sexuelles. Elle se vexe, et répond froidement c'est un coup bas.
Le garçon se rend soudain compte qu'il a déconné, et que s'il veut avoir une chance de coucher à nouveau avec la fille, il n'a plus q'une solution: jouer la carpette. C'est pourquoi dans un revirement sans précédent, après trois couplets d'engueulade, il lui demande pardon. Et puis tant qu'elle y est elle peut lui faire un calin.
T'as cru, lui répond-elle.
Vas-y, steuplait, insiste-t'il.
Non mais là t'as vraiment cru, renchéri-t'elle, vraiment vénère.
Non mais serieux, j'ai pas que ça à foutre, dit-il; mais pas en ces termes, parce qu'il veut vraiment qu'elle arrête.
Non mais là t'as vraiment déconné, j'en ai ras le cul et t'as intérêt à me présenter des excuses, dit-elle, parce qu'elle à compris le fond des propos du garçon sans faire attention à la forme.
Et là le garçon enchaîne sur le refrain, disant en substance t'es la femme de ma vie mais si tu me gonfles, j'me casse, se refusant tout juste à rajouter le pétasse qui finirait la rime (enfin la mienne, hein, pas celle de Ménélik).

Du coup, je n'ai plus besoin de vous dire que cette chanson est stupide, vous en êtes convaincu.

Edit: MC Solaar et Laurent Boyer sont aussi parmi les acteurs du garçon, et Ménélik prétend aller prendre une douche chez lui, mais tout le monde sait qu'on va prendre une douche avant d'aller en soirée, pas pendant.

2 commentaires:

Eléonore a dit…

Une faute dès la première phrase, bravo !

Filrouge a dit…

Oui, mais grâce à ma faculté de remonter le temps, cette faute n'existe plus.

Et puis j'ai écris ce truc à 2 heures du matin.